Où vais-je, dans quelle étagère ?

Lorsque j’ai créé ce blog, j’avais envie de partager mes histoires de grossesse, je rêvais d’une popularité à la Mère Bordel, je cherchais de l’assentiment dans mes choix, de la reconnaissance.

Depuis plusieurs semaines, force m’est de constater que la motivation a changé, et peut-être qu’elle a disparu.

Je sais ne plus chercher assentiment et reconnaissance. Je ressens ce que je ressens, je ne souhaite pas le justifier même si j’aime bien l’expliquer et savoir le pourquoi du comment. Je n’ai plus l’impression de rechercher un accord, un commentaire me disant que j’ai raison ou qu’on me comprend (même si évidemment ça fait toujours plaisir).

Je suis attachée à mon blog parce qu’il m’a accompagné pendant toute l’aventure de l’arrivée de mon fils. Parce qu’il y a des articles que je prends plaisir à relire (je me fais même rire moi-même…). Parce que j’y ai fait des rencontres et des découvertes, certaines sont restées virtuelles, d’autres sont devenues plus concrètes.

J’aime cette trace, mais je n’y arrive plus. Les derniers articles m’ont coûté, dans le sens où j’ai eu du mal à trouver les mots, du mal à les terminer, du mal à les publier. J’ai beaucoup hésité, tergiversé, mis de côté. Il y a 10 articles en brouillon à côté de celui-ci.

Je me demande sans cesse si j’ai envie de continuer, et si oui dans quelle voie.

Ce n’est pas comme si j’étais spécialiste, ou tout du moins bien informée, dans un domaine et que je me sentais légitime d’en parler. Ce n’est pas comme si j’avais plein de connaissances à partager. Ce n’est pas comme si je trouvais encore des articles drôles à écrire.

Je me doute bien que si toi tu me lis, c’est que tu y trouves un intérêt, mais moi j’ai de plus en plus de mal à en voir. Des blogs il y en a des centaines, des milliers, et même si je n’ai jamais eu la prétention de révolutionner le web, j’aimerais être capable d’apporter un petit quelque chose.

J’ai pensé un moment tourner l’écriture vers mes lectures et réflexions autour de la petite enfance, l’éducation, la communication non violente, mais il y a les vendredis intellos qui font ça très bien, autant écrire là-bas ? Mais pourquoi ai-je tellement de mal à écrire là-bas justement ??

Alors les mêmes questions reviennent presque tous les jours (que veux-tu, j’ai tellement le temps de penser), et ne trouvent pas de réponse. Ce n’est pas le problème du siècle, mais pour tout t’avouer, il commence à me gonfler 😛

Je n’aime pas ne pas savoir où je vais, sentir que j’ai perdu mon fil conducteur.