Je voudrais être exhaustive, je voudrais être la plus juste et apporter toutes les preuves pour qu’on me croie.
Toute la famille de ma mère pense que je l’ai abandonnée, insultée, humiliée et que sais-je encore. Je voudrais pouvoir projeter mes souvenirs à moi, les leur montrer. Je voudrais qu’ils voient, qu’ils entendent, qu’ils comprennent. Qu’ils me croient.
Parce que si les autres croient alors moi aussi je peux croire.
Des mois de silence.
Une dromacarte pour l’anniversaire d’un enfant, sans question, sans demande, juste… juste quelque chose qui ressemble à une preuve d’amour. En tout cas, que les enfants et moi avons envie de voir comme ça. Surtout eux.
Surtout maintenant qu’ils ont entendu quelqu’un leur dire « mais voyons, une mère ça aime toujours ses enfants, un enfant aime toujours sa mère, et c’est pareil avec les petits enfants ». Et moi qui pleure dans le cellier. Parce que ça n’est pas vrai.
Et puis, le confinement, le virus, la peur. Un texto (ATTENTION le contenu est violent).
Depuis, je coule.
Je crois qu’il n’y a pas moyen d’être exhaustive dans l’expression des souffrances de l’enfant en nous. Chaque fois que j’essaie de faire comprendre ce que j’ai vécu, je sélectionne un exemple, une façon de le dire… et chaque fois pourtant, je me sens incomprise.
Bien du courage pour surmonter cette épreuve.
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Merci beaucoup !
Il semble que seules les personnes ayant vécu des expériences similaires puissent comprendre ce que chaque anecdote, pouvant sembler anodine ou juste un peu dérangeante à quelque d’autre, peut signifier réellement.
Bon courage également ❤
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