Ce matin j’ai fait mon shampoing en me demandant ce que je pourrais écrire sur le blog. Cette action prend en tout 6 minutes : 4 minutes de shampoing, 1 de séchage à la serviette, 1 de sèche-cheveux (oui, j’ai chronométré).
J’ai trois enfants entre 11 mois et 4 ans.
J’ai été interrompue 3 fois.
Je crois que c’est une des choses les plus difficiles à expliquer dans la difficulté de s’occuper d’enfants toute la journée : l’impossibilité de faire une action en un seul élan.
L’expérience en entreprise pourrait être drôle. Imaginons un cobaye et ses collègues. On mettrait un minuteur, qui sonnerait de façon aléatoire toutes les 3 à 8 minutes. A chaque sonnerie, le cobaye serait interrompu, mettons pendant la rédaction d’un rapport.
Une dispute à calmer entre deux collègues qui en viennent aux mains.
Un qui hurle parce qu’il a faim ou qu’il s’est cogné.
Un qui vient poser une question *urgente* (genre aide-moi à trouver mon stylo vert tout de suite, après j’écrirai avec le bleu).
Un qui fait une saleté (on va s’épargner le caca et le vomi, mais disons du café renversé sur le sol et sur le pantalon).
Rapidement, le collègue en question ne prendra plus le temps de s’asseoir entre deux interruptions, parlera tout haut pour tenter de conserver sa concentration par-dessus les autres voix, devra réécrire 5 fois la même phrase et aura depuis longtemps oublié sa conclusion.
Au bout de combien de temps jugera-t-il cette situation insupportable ?
L’impression d’être inefficace, la concentration qui s’effiloche, l’esprit qui semble nous échapper, les idées irréalisables. La frustration est difficile à exprimer et puisque je ne peux terminer cet article sans me lire à très haute voix pour couvrir la « discussion » de ma 11 mois, j’ai simplement envie de pleurer face à tout ce que j’étais capable de faire, et qui aujourd’hui n’est tout simplement plus envisageable. Comme faire un bel article traduisant correctement ma pensée.
EDIT : près de 2h pour pondre un truc à mille lieux de ce que j’avais en tête et qui m’a échappé en cours de rédaction
EDIT 2 : « Comment qu’on pète un câble à ne plus pouvoir suivre son fil de pensée » copyright WonderMoumou
Voila qui résume parfaitement mon quotidien également ! C’est tellement souvent que je n’y fais même plus attention on dirait… Le comparatif avec le travail est parfait, souvent je savoure ma « tranquillité » à mon bureau de pouvoir faire des choses sans m’arrêter à peine après avoir commencé, comme la rédaction de ce commentaire, lol 🙂
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J’en rêve ^^
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Belle interprétation, ça peut marcher pour un travail de bureau. L’horreur.
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J’ai proposé à mon mari de tester dans son open space mais il n’a pas eu l’air partant 😉
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Oh oui, c’est tout à fait ça!! Ne rien pouvoir faire d’un seul coup! C’est le lot de toutes mamans.
Mes nains sont maintenant « grand », mais ce n’est pas pour ça que les interruptions ont cessées, juste sensiblement diminuées. Et c’est vrai, que j’apprécie la tranquillité au bureau et des après-midi derrière mes crochets ou ma machine à coudre quand ils sont encore à l’école. 😉
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Je crois que je ne saurais même pas quoi faire si je me retrouvais seule ^^’
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C’est finalement pas si différent que dans une salle de classe… multiplié par 28 😉
Courage!
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Par 28, au secours !! Je n’en ai que 3, mais ça ne s’arrête ni le soir ni le week-end :S
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Coucou! Je t’ai décerné un Liebster blog Award! Toutes les infos sont dans le dernier article de mon blog. J’espère que tu accepteras d’y participer et de nous faire découvrir de nouveaux blogs !
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Bonjour et merci d’avoir pensé à moi, je découvre seulement ton message, je vais aller voir cela 🙂
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