C’est comme ça – On verra

Depuis quelques jours j’ai jeté l’éponge. La fatigue et les douleurs ont eu raison des restes du moral et de l’énergie à vouloir faire les choses bien. Et aussi des espoirs d’atteindre certains objectifs. Par moments j’adopte les comportements que j’ai détesté subir pendant mon enfance, et rien qu’à prononcer ces phrases, les larmes montent du mal que je fais. Mais c’est comme ça. Je ne peux plus essayer de faire autrement. Je n’en ai pas assez d’essayer d’être meilleure, j’en ai assez de rater, comme si je n’avais encore pas compris le vrai fond du problème. Et j’en peux plus de le chercher, ce problème.

J’ai entendu et lu beaucoup de choses ces derniers jours, certaines m’ont parlé plus que d’autres.

Je n’ai pas envie de m’accepter telle que je suis, je n’aime pas celle que je suis. J’ai peur qu’en fin de compte, ça soit ça, la vraie moi, et que lutter ne serve à rien. Quelqu’un m’a dit que si c’était le cas je serais bien dans ma peau car en accord avec moi-même.

A l’idée de l’échec on m’a répondu que c’était plutôt du lâcher prise, qu’en cessant d’essayer, de faire des projections, de réfléchir, je pouvais renouer avec mes envies et trouver ma voie. Parce que quand on est en accord avec soi-même on fait même ses tâches sans se forcer : par exemple quelqu’un qui aime avoir son salon propre aura envie de le ranger quand c’est le bazar.

A l’idée de devoir apprendre le lâcher prise en étant plus égoïste, en faisant ce qui me faisait envie, et en refusant de faire ce qui ne me faisait pas envie, pour moi seule et pas pour devenir une meilleure quelque chose, j’ai ressenti une sorte de soulagement. Comme si oui, c’était ce qu’il me fallait là maintenant. Une sorte de repos intellectuel.

Je suis sensible à ces discours. Une part de moi se dit que sur la durée je n’arriverai pas plus à faire ça qu’à faire tout ce que j’ai testé avant. Mais bien sûr, dans le fond, j’espère quand même. Et j’applique le plus possible les deux réponses : « c’est comme ça » aux questions/réflexions qui veulent s’installer et « on verra » aux inquiétudes/projections. J’essaie de suivre mes envies, quand je les entends, et le corps aussi, pour le soulager, quand j’arrive à l’écouter.

Par exemple, alors que je perdais beaucoup patience avec les enfants je me suis parlé : « de quoi as-tu envie ? » « d’écrire ! » « alors isole tes enfants et écris ».

J’accepte que je suis fatiguée, et même bien plus que ça… Cependant l’écrire est encore un effort, une crainte de trop m’écouter, d’être trop faible etc. J’ai peur… de ne plus aller nulle part… mais là tout de suite, je ne peux pas faire plus. Alors… c’est comme ça… et on verra bien…

7 réflexions sur “C’est comme ça – On verra

  1. C’est vrai écoute toi, fais ce que tu as envie, mais ne dis pas que tu ne t’aimes pas… car nous on t’aime quoique tu dises/fasses. Je suis sûre que c’est une mauvaise période et que cela va passer. Si tu as envie d’écrire bah écris, si tu n’as envie de ne rien faire, bah fais rien (et puis exploite tes enfants! non je rigole ^_^) mais sache qu’il y aura toujours des oreilles bienveillantes pour t’écouter quelque soit le mode de communication (Twitter ou sms). Quand je te lis, je suis triste de te voir si découragée et je me dis que j’aimerais habiter pas loin pour te sortir et te remonter le moral (ou si je venais plus souvent). ❤ ❤

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  2. C’est étonnant comme ces mots pourraient être les miens. J’en suis rendue là aussi. La CNV, l’éducation bienveillante je n’y arrive plus. Mes mots me rappellent aussi ce que j’entendais enfant. Accepter, ne plus lutter, mais rester en veille. Se dire que ce n’est qu’un passage… OU une transition.
    On fait ce qu’on peut souvent. Le dire à nos enfants c’est déjà bien non ? ❤ ❤

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    • J’espère… Je n’ai pas l’impression d’avoir le choix en fait. J’ai atteint un point où je ne peux pas faire autrement que ne plus faire aucune projection… Qui sait ce que ça va donner ?

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  3. Pingback: En vrac | Aevole

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