Ass’mat’ presqu’officielle !

Maintenant que je suis une ass’mat’ quasiment officielle (il me reste à envoyer les attestations de formation au conseil général pour recevoir mon agrément), je vais pouvoir te parler de la formation.

L’AM doit suivre 120 heures de formation ainsi qu’une initiation au secourisme. Cette dernière ainsi que la moitié des heures de formation doivent être validées (c’est-à-dire suivies) avant de commencer à exercer.

 

Au programme :

– identifier les besoins et les facteurs de développement des enfants ;

– contribuer au développement et à la socialisation de l’enfant ;

– assurer les soins d’hygiène et de confort ;

– notions de biologie générale ;

– alimentation du jeune enfant ;

– le cade juridique et institutionnel de l’enfant et de la famille ;

– établir des relations professionnelles ;

– installer et sécuriser les espaces de vie ;

– maltraitance et maladies soudaines ;

– initiation aux gestes de secourisme.

 

Que dire que dire…

 

Nous former c’est très bien. Accueillir (et non pas garder, malheureuses !…) les enfants d’autres personnes ça n’est pas s’occuper de ses propres enfants. Il est bon de distinguer les pratiques d’une maman et celles d’une nounou. Il est bon d’avoir des notions de juridique, d’hygiène, de prévention qu’on n’a pas forcément pour ses enfants. La responsabilité n’est pas la même.

 

J’ai fait partie d’un groupe de 16 femmes fort sympathiques (à une exception près bien que ça finissait par être drôle). Un groupe dynamique et vivant, plein de bonne humeur et venant de tous horizons professionnels.

 

Nous étions plutôt bien logées même si assez loin pour la plupart (compter une heure de trajet en moyenne par personne pour venir).

Les 66 heures se sont réparties en 10 journées de 6 heures en salle et une chez les pompiers (mmmmmmhhhhh), sur tout le mois de mars, 3 jours par semaine.

 

Les intervenants étaient divers, chacun spécialiste dans son domaine.

 

Nous avons appris plus ou moins de choses.

Loin de moi l’idée d’arriver en formation en me disant que de toute façon je sais tout et que je n’ai rien à y apprendre. Il y a des journées (2,5…) dont je suis revenue enthousiaste et ravie d’avoir appris plein de nouvelles choses.

Pour le reste… Oh non je ne sais pas tout, mais la plupart des sujets ont été effleurés et je suis restée sur ma faim (heureusement que c’est Pâques, chocolat etc), au point de demander des titres de livres à notre formatrice référente.

 

Pas mal de frustration, parce qu’on perdait beaucoup de temps sur des choses qui m’ont semblé peu utiles (ateliers qu’on n’a pas le temps de débriefer, 30 à 45 minutes d’installation-présentation quasi quotidienne, digressions et histoires personnelles…), au détriment évidemment de l’information.

Par exemple, le développement de l’enfant de 0 à 3 ans : nous nous sommes arrêtées à 1 an… Lorsqu’on commençait à aborder ce qui moi m’intéressait le plus, étant donné que le début, je l’ai à la maison ^^

 

Notre profession est encadrée depuis assez peu de temps finalement. L’arrivée du contrat de travail, la convention syndicale, la formation, tout ça n’existait pas il y a quelques années.

Cela permet de protéger l’AM dont le métier est maintenant reconnu, avec chômage, retraite, congés payés etc.

Cela permet de donner un cadre plus propre à l’exercice de ses fonctions, à ce qui incombe aux parents et à l’AM.

 

Mais comme toujours lorsqu’on commence à encadrer quelque chose, il y a une petite bête qui a tendance s’enfuir de toutes ses petites pattes, et cette petite bête s’appelle le bon sens. Je te donne quelques exemples…

 

Le bon sens qui dit que non, l’AM ne va pas se laver les mains façon chirurgien 40 fois par jour.

 

Le bon sens qui dit que non, l’AM ne va pas réclamer une ordonnance pour un changement de lait. Le bon sens qui dit que oui, l’AM donnera un peu plus de lait si l’enfant a encore faim, même si ça dépasse ce qui est écrit sur l’ordonnance.

 

Mais l’AM n’a pas de bon sens, et même parfois, on croirait qu’elle n’a pas de cerveau. Quand on lui interdit le micro-ondes par exemple, ça n’est pas parce que c’est mauvais pour les aliments, non, ça, ça n’a même pas été évoqué. C’est parce qu’il y a risque de brûlure. C’est vrai qu’il ne nous viendrait pas à l’idée de contrôler la température de l’aliment avant de le donner.

 

Après bon, tu pourras me dire que c’est compliqué. Parce que si tout ça a été mis en place c’est bien parce qu’il y a eu des ennuis et qu’il faut bien protéger les enfants. Je comprends qu’en formation on soit obligé de nous dire tout ça, de nous indiquer ce que l’AM parfaite doit faire. Mais on se sent un peu idiotes à entendre des trucs pareils toute la journée. Nous ne sommes pas des robots, et ce ne sont pas non plus des machines qu’on va nous confier…

C’est un peu anxiogène à la longue.

 

Et puis franchement… Qui ira vérifier tout ça ? :/

 

Il y aurait tant à dire mais je rentre dans le détail je suis sûre de t’assommer 😉

 

Voilà somme toute un avis très mitigé sur ces 10 jours (mais un très bon avis de la journée secourisme ;P).

 

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