Ah ouais quand même ! Les mamans en concurrence

Quand on devient maman, on plonge dans le bain de la culpabilité (cf Ah ouais quand même ! La culpabilisation des mères). Cherche pas, c’est livré avec le gnome. C’est un package. On a beau réclamer un mode d’emploi depuis des générations, les nains sont toujours livrés avec culpabilité.

 

Et conséquence plus ou moins directe (mais pas que), on plonge aussi dans les concours de maman.

Psychologie de comptoir ou pas, il me semble que cette culpabilisation permanente des mères, qui, en plus d’être parfaites, sont priées d’être heureuses non-stop, les pousse à chercher chez les autres des raisons de se rassurer.

 

Genre ouf, elle fait pire, tout va bien.

 

Bienvenue donc dans la jungle des mamans. Et crois-moi, ces petites bêtes, ça peut être féroce.

 

Et vas-y que je commence à comparer les tailles, les poids de naissance, les périmètres crâniens, les points de suture d’épisiotomie, les vergetures, le retour de la silhouette, la taille des cernes, la longueur des nuits, l’âge des nuits.

 

Et vas-y que je pose 300 questions sur l’accouchement « de l’autre » parce que bordel, je peux pas être la seule à avoir hurlé comme un veau / mis 1h à expulser bébé / terminé en césarienne / avoir supplié l’anesthésiste à genoux / avoir mis une beigne à la sage-femme / avoir chialé pendant trois jours-semaines-mois.

 

Et vas-y que je demande à de parfaites inconnues si « l’autre » allaite, pratique le cododo, compte faire du portage, a choisi la bonne marque de biberon, le prix de sa poussette, la taille de la chambre du gosse, la marque de la peinture, lit à barreaux ou pas, lit cocon ou pas, couverture ou gigoteuse, tour de lit, doudou……

 

Moi je me demande si, au-delà de l’appel à la larmichette, les documentaires à la baby boom ne doivent pas leur succès à ce besoin de comparaison rassurante qui semble être le lot de beaucoup de jeunes mamans.

 

Je constate aussi qu’on s’est beaucoup jetés dents en avant sur le fait divers récent de la disparition de deux fillettes (j’espère vous en reparler très bientôt). Yihaaa une mère qui a fait une énorme connerie, génial, lynchage public !!!!

 

Et je me demande quelle est la part de recherche de raisons de se rassurer dans la création d’un blog de jeune maman. Envie de partager ? Oui. Envie d’enrichir le web d’une expérience de plus ? Oui. Envie de proposer son point de vue et de trouver des échos ? Re oui. Ce qui m’amène naturellement à l’idée suivante…

 

Eh oui, moi aussi je compare, et moi aussi j’ai des questions indiscrètes plein la bouche, envie de savoir ce qu’il se passe réellement chez les autres, envie de voyeurisme.

Je me soigne, et j’essaie globalement de ne pas poser certaines questions.

Et je crève d’envie de parler de certaines choses, et j’ose pas, par peur de jugement, d’agression, d’incompréhension.

Je suis malgré moi prisonnière de l’image de la maman-parfaite-et-heureuse, qui aimerait pourtant certains jours juste pousser un énorme cri.

 

Pour preuve, mon vrai billet d’hier soir est resté en brouillon.

J’en ai écrit un autre, non moins vrai, après qu’un sourire de petit bonhomme m’a fait un tel bien, mais je me sens mal à l’aise, malhonnête : je participe à mon tour à l’engrenage.

 

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Une réflexion sur “Ah ouais quand même ! Les mamans en concurrence

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