Voilà un article à prendre avec des pincettes (non, ce n’est pas parce qu’il est fragile). On touche ici à un domaine médical et il ne faudrait surtout pas qu’on se dise que la rééducation est optionnelle. Ca, c’est votre médecin qui doit le dire.
Quand j’ai demandé à Super Gygy comment était mon périnée, à la visite de contrôle un mois après l’accouchement (forceps + épisio), il m’a dit qu’il s’était bien remis. Je lui ai parlé de la rééducation et il m’a dit que si je le souhaitais il pouvait tout à fait me faire une ordonnance, et joignant le geste à la parole, il l’a rédigée en m’indiquant que c’était toujours bien de le faire.
La sécu nous rembourse 10 séances (sauf dépassement d’honoraires évidemment), pouvant se répartir entre rééducation périnéale et rééducation abdominale (tout l’un, tout l’autre, ou les deux, mais toujours 10 séances au total).
Mon médecin généraliste m’a dit que pour une jeune femme active, et pour un premier enfant, je pouvais tout à fait reprendre le sport sans faire cette rééducation. Il a donc signé le certificat médical me permettant de reprendre l’aïkido. (Il faut dire au passage que c’est un des enseignants du club que j’ai rejoint !)
En parallèle, on m’a aussi beaucoup conseillé de la faire, soit de suite, soit après quelques mois.
Voilà pour les bases, pour mon contexte, donc j’insiste sur le fait que tout le monde ne doit pas se passer de cette rééducation.
J’ai le go de deux médecins, mais je n’ai pas pour autant envie de ne rien faire du tout.
Parce que je sens bien qu’il y a du travail, que tout ça c’est quand même mou du genou. Et que j’ai peur de l’avenir. Je n’ai pas envie d’arriver à une éventuelle seconde grossesse avec un périnée ramollo (par contre si je pouvais éviter l’hypertonique et une seconde épisio ça serait pas mal ^^), je n’ai pas envie d’avoir de fuites urinaires plus tard, je n’ai pas envie d’avoir de descente d’organes !
Alors que faire ? Rééducation classique, avec une sage-femme ou un kiné ? En position gynécologique avec soit un appareil, soit une main ?
Là, c’est non, directement, catégoriquement, non. Les examens sur examens sur examens, avant la grossesse, pendant la grossesse, après la grossesse, je suis en surdose. Ca n’est pas agréable pour personne évidemment, mais à cela s’ajoute les histoires personnelles. Et là maintenant, ce dont j’ai besoin, c’est aussi de me retrouver. De retrouver mon espace privé. Que mon corps m’appartienne et n’appartienne qu’à moi. Que plus aucun étranger, que plus aucune personne du corps médical n’aille voir ce qui s’y passe. Que plus aucun étranger ne finisse par connaître cette zone mieux que moi. Je fais un blocage total, j’ai sorti le bouclier, mon corps, il est à moi. J’ai même une appréhension à me faire faire une piqûre par mon généraliste.
Je pense que ça va passer, mais pour le moment, j’ai besoin de sentir que c’est moi qui ai le contrôle.
Bref, tout ça pour dire qu’on se passera de la rééducation classique, mais qu’on travaille ça tout de même sérieusement, tous les jours, avec l’aide d’un livre dont je vous parlerai demain via les Vendredis Intellos de Mme Déjantée.
Alors non ce n’est pas pour faire durer le suspens, c’est juste qu’en cours de route j’ai réalisé que l’ouvrage pourrait peut-être intéresser des gens, et que les Vendredis Intellos est un bon endroit pour le présenter, mais pas un bon endroit pour expliquer pourquoi j’en suis arrivée là 🙂
A demain alors ?
(L’image est tirée de cette page du site GQ.)
C’est marrant, j’avais prévu de parler de la réeducation du périnée dans un prochain article, mais sous un angle différent du tiens (bon faut dire que moi pour la loupiotte y’avait eu tellement de dégâts que j’ai eu 15 séances).
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Tant mieux, la diversité c’est la richesse du web 🙂
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