Le jour où j’ai mis la culpabilité à la porte

Il y a quelques jours, j’ai compris un truc essentiel. Un truc qu’il me serine depuis 9 ans mais qui ne voulait pas entrer dans ma caboche. Mon mari m’aime pour ce que je suis. Pas pour ce que je serai lorsque j’aurai latté mes démons. Pas pour ce que je serais si j’améliorais mes défauts. Pas pour ce que je pourrais être, non. Il m’aime comme je suis là, maintenant.

Qu’est-ce que ça change ?

Ca change… Enormément de choses !

Ca change que je peux VRAIMENT cesser de me mettre la pression sur ce que je cherche à faire ou à changer. Ca change que par exemple il s’en fout si je n’arrive pas à tenir l’appartement rangé (dans la limite du raisonnable bien sûr).

Ce que je veux faire, ce que je veux changer, c’est d’abord pour moi que c’est important. Je n’ai de comptes à rendre qu’à moi-même. Lui, il sera content si j’y arrive, content pour moi, mais pour lui-même, tant qu’on garde notre belle relation, il s’en fout.

Or jusqu’ici je me persuadais que je devais réussir toutes ces choses, tenir tous les délais, je me mettais une très grosse pression pour être mieux, pour garder mon mari. Sans quoi il allait forcément partir.

Et évidemment c’est la même chose pour la gestion de bébé.

Pour la pile de linge.

Pour la façon de repasser.

Pour… mais pour vraiment beaucoup, beaucoup de choses en fait. Même mes loisirs, les tricots, les puzzles, devaient lui plaire, je devais m’assurer qu’il ne pensait pas que je gaspillais du temps dans de l’inutile.

Alors depuis que j’ai compris ça, je suis tellement, tellement plus libre !

J’ai fait une jolie valise dans laquelle j’ai enfermé mes pressions, et la culpabilité qui allait avec. Et comme ça n’entrait dans aucun placard et que je n’avais pas envie de les savoir derrière une porte trop près de moi, je l’ai foutue dehors ! BON VENT !

Maintenant, je dis crotte.

Je dis crotte si, quand je passe une mauvaise journée, je n’avance pas la couture autant que je l’aurais voulu : il n’y a que moi que ça dérange (tant que j’arrive à terminer les couches avant que ça nous coûte trop en jetables ^^).

Je dis crotte si je n’ai pas fait le repassage ou qu’un bac de linge déborde : tant qu’on a de quoi s’habiller, qu’est-ce que ça peut faire ?

Je dis crotte quand petit bonhomme a pleuré pour dormir. Je teste des solutions, je surfe, je cherche des astuces, ça me fait mal au cœur pour lui, et pour moi, mais pas pour les autres. Papa ne m’en voudra pas quand je lui dirai que ça n’a pas fonctionné. Il cherchera juste avec moi. Il sait que j’ai fait de mon mieux.

Je dis crotte de n’être pas la mère que j’avais imaginée. Mon bébé va bien. On apprend ensemble. Chacun son boulot. Lui de grandir, d’être curieux, de jouer etc. Moi de m’adapter, de répondre à ses besoins, de l’aider au mieux.

J’assume beaucoup plus, beaucoup mieux.
Et l’effet kisscool c’est que je progresse aussi beaucoup plus, beaucoup mieux, puisque j’ai l’esprit plus libre.
Ca ne m’empêchera pas de continuer, de m’améliorer, d’essayer d’approcher mes objectifs de plus près. Mais maintenant, je le ferai sans pression, sans crainte, sans obligation. Juste parce que je le veux.

Voilà, j’ai hésité à l’écrire, beaucoup. Ca me rend un peu superstitieuse. Si ça se trouve ma valise est planquée sous le paillasson, prête à me bondir dessus. Je sortirai plus, na 😛 😛

(L’image est tirée de cette page du site Clipart.)

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