Qui n’a pas reproché à ses parents les choix qu’ils ont fait, l’influence qu’ils ont eu ? Qui n’a pas recherché dans son enfance la cause d’un manque de confiance, d’un besoin de reconnaissance, etc ?
J’ai fait des reproches, il y a des années, parce que j’avais besoin que ça soit reconnu. Mais je me disais que mes parents avaient fait du mieux qu’ils avaient pu en fonction du contexte, de leur expérience, de leur caractère, de leur passé.
Je ne peux pas dire que je regrette d’avoir fait ces remarques. Disons que j’ai été tentée de regretter, après quelques mois, quelques années, après avoir fait un peu de chemin.
Aujourd’hui, c’est mon tour de me poser des questions (bon, c’est pas comme si c’était nouveau ^^). De me demander comment notre contexte, notre expérience, nos caractères et notre passé vont influencer notre fils. De me dire que ce que je pourrai faire en pensant que c’est bien pour lui aurait en réalité été bien pour moi mais pas pour lui. De me dire qu’un jour je vais réaliser que telle attitude lui a été bonne, ou néfaste, et que je ne l’avais pas remarqué sur le coup.
On va forcément donner une direction, avoir une attitude commune, issues d’un souhait, issues de nos réflexions, réfléchies, et on sera peut-être complètement à côté de la plaque. Ou peut-être qu’on sera complètement dedans.
Peut-être que ce qu’on s’imagine être important sera négligeable, et que ce qu’on pensait anecdotique deviendra capital.
Et peut-être qu’on fera certaines choses, sciemment ou pas, parce qu’on aura la tête dans le guidon, ou des problèmes bien à nous, et qu’on ne pourra pas faire autrement.
Mais ce qui est sûr, c’est qu’on n’a pas fini de s’interroger !