Au théâtre ce soir (enfin, hier soir) : comment traumatiser une mère et son fils, en IV actes.
Bon, surtout la mère.
Mais quand même.
Cher lecteur, tu ne le sais pas parce que je ne te l’ai pas dit (ou alors t’es vachement fort, ou alors tu me connais « en vrai » mais là c’est triché), mais depuis lundi, nous sommes chez beau-papa.
Près de chez beau-papa, y’a grave rien à visiter à moins d’une heure de route.
Mais chez beau-papa, y’a une piscine. Et ça c’est cool pour retaper sa silhouette. Mais on s’en fout, là, en fait.
Chez beau-papa, c’est grand, et le babyphone est ton ami.
Le babyphone est constitué d’une unité bébé (à mettre près du bébé comme tu l’auras très judicieusement déduit) et d’une unité parents (à garder avec toi, même si t’es pas le parent).
Acte 1 : coucher bébé dans l’après-midi, brancher l’unité bébé, descendre, brancher l’unité parents, glander.
Acte 2 : éteindre l’unité parents, aller chercher bébé, éteindre l’unité bébé, prendre bébé (oui sinon ça fait vraiment « j’éteins pour ne plus t’entendre, bye bye »).
Acte 3 : recoucher bébé, allumer l’unité bébé, descendre. OUBLIER D’ALLUMER L’UNITE PARENTS (je te le mets en gros paske c’est un peu le point capital du drame, tu vois). Glander puis dîner dehors. Tendre l’oreille et se dire que crotte, si ça se trouve bébé est parti pour sa nuit, mais le jour, jusqu’à 3h du matin.
Acte 4 : Rentrer. Entendre des pleurs. Constater que l’unité parents est éteinte. Se précipiter à l’étage. Prendre bébé. Lui faire un gros câlin. BEBE TE REND TON CALIN : comprendre qu’il ne gigote pas dans tous les sens comme à l’accoutumée, l’air de te dire t’es bien gentille, mais là j’ai faim, et si toi pas comprendre, moi pourrir oreilles de toi.
Et là non. Bébé reste sagement contre moi. Mais genre des minutes entières (t’imagines pas comme c’est pas son genre, au réveil).
Et en plus, après, bébé a vomi sur son oncle.
Bon, ça, je suis pas sûre que ça soit le traumatisme. C’est un peu comme le chien, tu vois. Le chien te lèche pour dire bonjour, bébé te vomit dessus pour faire les présentations. C’est amical en fait, ‘faut pas se formaliser. Oui bon ça pue un peu mais que veux-tu, il sait pas parler, LUI. Et en plus, quand il pleure, on vient même pas le chercher.
Donc on pourrait dire, si on est sympa, qu’il attendait juste son giga rot, et qu’une fois le vomi dehors, il était prêt à remettre du lait dedans (vu que juste après, il voulait manger). Et que le câlinou n’était pas un « oh tu m’avais abandonné j’étais super triste alors maintenant regarde je suis tout sage, tu me gardes, dis ? ».
On pourrait dire ça. Mais maman, même si elle a l’air d’en rire là comme ça, elle a pas envie de rire du tout.
RHA.
Je vais me noyer, je reviens. (Euh… ??)
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