Les derniers temps de la grossesse, j’avais hâte de retrouver l’usage de mon corps. Je ne pouvais pas beaucoup me déplacer, et j’avais sans cesse peur de déclencher l’accouchement, de me cogner le ventre et de blesser petit bonhomme, de mal manger et que ça nuise au développement du bébé etc.
J’avais également peur que les mouvements de bébé dans mon ventre me manquent par la suite, car j’adorais le sentir remuer.
Concernant le second point, je garde un excellent souvenir de ces moments passés la main sur le ventre. De ces soirées devant l’ordinateur où bébé me faisait parfois sursauter. Même si parfois ce n’était pas agréable, car il était placé assez bas, j’aimais sentir cette vie, cette preuve qu’il était là, cette preuve qu’il était en vie. Cependant, je ne peux pas dire que cela me manque. D’une part parce que j’avais toujours des inquiétudes sur sa santé, d’autre part parce que pouvoir le prendre dans les bras et le regarder, c’est tellement, tellement meilleur.
Quand il s’endort sur moi, et qu’il remue un petit peu dans son sommeil, je repense aux sensations quand il était encore « dedans », avec bonheur, mais aussi en me disant que ça, c’est drôlement mieux.
Concernant l’usage de mon corps, je dois avouer que je ressens un sentiment de liberté depuis l’accouchement et encore plus depuis que j’ai récupéré un périnée à peu près normal. Il y a encore la rééducation à faire, mais je n’ai plus de douleurs, ou alors légères en fin de journée.
Maintenant, je suis libre de marcher, je me lève sans peine, je ne ressemble plus à un phoque se traînant sur la banquise 😛
Mercredi soir, j’ai redécouvert que je pouvais courir. C’est con, mais après des mois passés à ne pas pouvoir le faire, j’avais tout simplement mis ça de côté, et puis tout d’un coup, en retournant chercher quelque chose dans notre appartement alors qu’on était sur le départ, je me suis dit mais au fait, je peux maintenant !
J’adore la marche, aller me promener, avec ou sans but, voir du paysage. Ca me manquait. Je prenais mon mal en patience, je ne passais pas de mauvais moments chez moi bien au contraire, mais quand j’ai repris je me suis dit « ah oui quand même, c’est agréable, ça fait du bien ».
J’adore l’idée que si jamais je me fais un peu mal, en marchant trop (périnée qui souffre, sciatiques qui reprennent du service), il n’y a que moi qui en souffre, pas mon bébé. Lui, il ne risque plus rien, à l’abri dans sa poussette, dans l’écharpe de portage, ou chez nous avec son papa ou autres. Moi, je suis plus solide que lui, si j’ai mal il suffit de rejoindre mon canapé un moment.
Je peux me contorsionner entre deux voitures quand on est garés un peu serrés, sans me demander si la pression sur mon ventre ne va pas provoquer des contractions.
Je peux découper du tissu accroupie au sol sans craindre une série de contractions.
Je peux manger n’importe comment sans me demander s’il va manquer de quelque chose.
Je peux…. faire plein de choses, toutes simples, qui ne m’avaient pas forcément manqué (surtout quand on sait qu’on va pouvoir les refaire bientôt, la grossesse étant nécessairement un état passager !), mais qui aujourd’hui me font sourire, quand je regarde deux ou trois mois en arrière en constatant qu’alors, ce n’était pas possible.
J’adore tellement tout ça que je finis souvent la journée fatiguée d’avoir arpenté mon chez moi et les environs, d’avoir dépensé de l’énergie que je n’ai pas toujours, sans prise de tête, sans autre conséquence qu’avoir envie de dormir, et ça, c’est très très bon :)))))))))))
J’avoue que ce qu’il me manque depuis le début de ma grossesse, en dehors de tout ce qui est coquetterie (teinture, vernis -l’odeur m’insupporte, etc.), c’est le sport.. Je suis une accro de sport, mais depuis que j’attends petit homme, j’ai toujours peur qu’il lui arrive quelque chose, surtout depuis que l’on a appris que l’on était catégorisé dans les grossesses à risque, donc suivi très médicalisé. Il me tarde d’accoucher, d’avoir le périnée à peu près potable, pour pouvoir reprendre mes exercices d’endurance, de muscu, etc… Allez, plus que 2 mois ^^
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Courage ! J’ai trouvé ça difficile d’avoir le « poids » de risquer la santé du bébé si j’en faisais trop. On apprécie encore plus de pouvoir bouger ensuite, je trouve que ça rend le sport d’après bien meilleur 🙂
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Moi parfois ca me manque un peu.
Et je lui dis : tu as vu tu etais la dedant avant…
Pour le moment elle comprend, mais un jour oui 😉
Mais c’est vrai que ca fait du bien de retrouver ses moyens!!!
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Ca me fascine, lorsque je le vois sur mon ventre, de me dire qu’il y a si peu de temps il était dedans, et qu’il aurait bien de la peine à y tenir maintenant !
Un jour, elle ne se lassera pas de t’entendre lui raconter comment c’était quand elle était dedans, et comment elle était quand elle était toute petite !
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